Le Duché d'Usakar
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Duchesse Olympia de Melaidrhin

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Message  Olympia Mer 8 Avr - 11:52

J'avais six ans lorsque la nouvelle de la chute d'Azeroth et de la fuite de Lothar en Lordaeron parvint à Dalaran.
Les contes dont j'étais le plus friande à cette époque étaient ceux qui narraient la création des Grands Aspects par les Titans dans le but de protéger le monde. Je n'y croyais pas vraiment, mais j'étais émerveillée par la puissance et la sagesse de ces êtres surnaturels. C'est pourquoi ce qui me choqua le plus dans les événement qui suivirent fut d'apprendre que les Fils d'Alexstrasza décimaient maintenant à tour de flamme tout ce qu'ils avaient protégé pendant des éons.

La Grande Guerre faisait rage alors que je restais recluse avec ma famille dans nos terres d'Alterac, mon père faisant partie des mage envoyés en renfort pour soutenir l'Alliance, jusqu'au jour ou nous apprîmes enfin que la Horde avait été matée et mise sous les Fers... Mon père revint saint et sauf, et j'appris un peu plus tard que l'un des notre, Rhonin, avait libéré la Lieuse de Vie, et vu de ses yeux sa rébellion contre les derniers rebelles orcs, les réduisant à néant. Soulagement.

Les années qui suivirent furent paisibles, les nations de l'alliance se relevaient de leurs cendres, et moi j'apprenais la Magie dans l'une des écoles de Dalaran, l'après guerre ayant encouragé la créations de nouveaux centres d'instruction, où la selection devenait de moins en moins rude, la crainte d'une nouvelle attaque étant tout de même encore bien présente dans les esprits.

Mes compétences ne cessaient de s'accroitre, en même temps que la foi des peuples humains en la Lumière Sacrée, les exploits d'Uther ayant bien aidés pour cela. J'accédais à la robe de mage dans les temps où Kel'Thuzad revint en Lordaeron promettant à qui voulait le suivre dans sa folie la vie éternelle. Ces aberrations n'inquiétèrent pas grand monde en Dalaran, puisque sonnant comme la démence d'un vieil homme sénile, mais trouvèrent écho, à ce qu'il semblait, dans les plus basses classes ouvrières de Lordaeron...

Le Fléau explosa soudain comme une allumette claquée dans une bouteille de gaz et tout s'enchaina très vite. Après la chute de Terenas, nous apprîmes qu'Arthas marchait sur Dalaran, et je fuyais avec une faible partie des miens vers Theramore. Le voyage fut épouvantable, nous avions tout perdu, et nous découvrîmes que Kalimdor avait été autant dévasté que Lordaeron, suite à la terrible bataille du Mont Hyjal...

Mon père qui avait survécu à la Grande Guerre était de ceux qui soutenaient corps et âme l'amiral Proudmore dans son désir de mener une bataille contre la Horde, mais cela n'eut jamais lieu.. Il fut donc renvoyé à Dalaran ainsi que ceux qui le souhaitaient pour reconstruire la ville. Pour ma part, je restais à Theramore aux côtés des miens, gardant le secret espoir d'une vengeance funeste contre la Horde.

Un aprés midi, dans la somptueuse bibliothèque d'Hurlevent, plongée dans toutes sortes de grimoires biologiques décrivant les différentes espèces qui peuplent Azeroth, je fis la connaissance d'un chercheur, venant lui aussi de Theramore. Il travaillait au laboratoire de recherche médicale, et nous passâmes la fin de la journée a discuter. Ravie de croiser enfin une oreille attentive et passionnée, celui-ci me proposait rapidement de me joindre à son équipe. Avec le temps, je me mis à pratiquer des autopsies, à étudier les rouages du corps tant et plus, et finirent par passer sous mes mains les dépouilles d'humains touchés par la peste. Nous cherchions des réponses et des solutions, et je devins obsédée par le fonctionnement histologique du vivant. Je fus promue thanatopractrice et légiste de l'hopital de Theramore, toujours en quetes de nouvelles espèces et nouveaux cadavres à étudier.

Puis ma route croisait celle de l'Onction. Pour moi il avait toujours été évident et naturel de respecter à la lettre les trois vertus, mais ma dévotion devint si grande et mon lien a l'univers si puissant que je décidais de me vouer corps et âme à la Lumière, en entrant dans les ordre et devenant moniale. Une fois nonne, je portais une partie des responsabilités sacerdotales et devais donc agir en conséquence, en joignant la théorie à l'action. Et l'action était précisément la raison d'être de l'Ordre. Je prenais rapidement la tête, en compagnie de Cymbeline, de la branche renseignement, une fois ce fou d'Olectros élu, et aidait l'ordre tant bien que mal à faire remonter sa côte de popularité en ce temps là au plus bas.

L'intronisation de ce primat venu de nul part avec un regard dément dégoulinant de haine et ne jurant que par le goût du sang ne nous aida pas dans la tâche, loin de là. J'essayais de convaincre mes nouveaux frères d'arme de l'état psychotique de cet homme corrompu, mais personne n'y prêtait attention, à part peut être Cymbeline, mais nos voix restèrent étouffées, le Primat était a protéger avant tout, et nos actes de l'ombre largement méprisés. Olectros disparu quelques temps plus tard en Lordaeron - sa dépouille étant demeurée introuvable - et Arkaos pris la tête de l'Onction en des temps troublés par l'invasion des armées d'Arthas contre lesquelles nous luttions sans relâche dans tout Azeroth, ce qui ressouda immédiatement les membres de l'ordre et m'en appris beaucoup sur l'art de la guerre en un temps très court. Je me vouais entièrement à ce Primat qui me semblait cohérent et qui offrait des résultats. Très vite nous avons rejoins Dalaran, où je reprenais mes fonctions de légiste et la place qui me revenait, sans pour autant retrouver mon père, et très vite nous avons vu tomber des troupes du fléau par centaines sous nos pieds, de ziggourath en ziggourath, pendant des mois, sans relâche.

Ce que voulait la Mortelle Onction ? Aujourd'hui encore je l'ignore, mais je me battais à leurs côtés en suivant des idéaux que je croyais justes, et peu de gens peuvent se targuer d'un dixième de ce que l'ordre à accomplit durant ces mois de bataille en Northrend. Et s'ils ne sont pas toujours tendres, eux au moins joignent les actes à la paroles dans des actions que je jugerais, à vie, vertueuses, car quelle que soit la motivation, au final seul le résultat importe : les armées fléautiques sont repoussées.

Et récemment je retrouvais mon cousin Tarpalantir sur le Brise Ciel, qui me soumis sont désir de refonder le duché. J'avais symboliquement abandonné mes titres lorsque j'avais accédé au blanc de moniale, mais je devais cela à ma famille. Des terres nous revenaient de droit ici-même et nous les obtiendrions.
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Message  Olympia Mer 27 Mai - 11:19

Une ombre s’avança calmement le long de la nef, fine silhouette emmitouflée dans une longue mante de tisse-mage ébène, le capuchon perlé de fine tâches de sang frais, qu’elle venait d’ôter sur l’un des sectateurs en même temps que sa tête, cachait maintenant partiellement son propre visage plus pâle que jamais. Chaque pas qui la rapprochait de l’autel la conforta dans sa décision. Les forces qui luttaient maintenant contre Azeroth dépassaient l’entendement, et seul un fou ne se mettrait pas dès maintenant du côté des titans, même s’il s’agissait du déchu. Depuis le temps qu’elle luttait pour convaincre par la parole, le moment était venu de faire un tri sélectif par les actes. Quiconque n’adopterait pas la même ligne de conduite méritait la mort, cela allait de soi. Et dans cette lutte pour la survie il n’y aurait aucun allié, qu’on se le dise. D’un geste lascif elle tendit sa main gantée de velours pourpre au dessus des neuvaines disposées en cercle sur l’autel de marbre veiné de noir, et celles-ci s’enflammèrent dans la seconde. Elle laissa son regard de grés se perdre dans les flammes.

- Vous êtes fière de vous ?

La voix d’outre-tombe qui venait de la sortir de ses rêveries se répercuta en écho entre les piliers de la Cathédrale et elle s’interdit de frissonner. Elle s’attendait à cette visite mais selon elle on y était jamais assez préparé. Elle déglutit toutefois avant de répondre, tentant de cacher son fort accent Dalarien.

- Il faut avoir un égo pour pouvoir ressentir de la fierté, ce n’est donc pas le terme que j’aurais employé. De plus ce n’était qu’une introduction, j’y étais davantage en observatrice.

Le silence s’installa après ses mots pendant de longues minutes si bien qu’elle se demanda s’il était encore là.

- Une observation de laquelle vous êtes revenue blessée. Vous êtes faible et vous en prenez lentement conscience.

Un léger bruit métallique se fit entendre alors qu’il serrait son poing engoncé dans un gantelet en plaque, il réveillait intentionnellement la douleur de la mage, avant de poursuivre.

- En tant qu’humaine vous ne représentez pour nous à peine plus qu’un familier. Il va falloir vous rendre à l’évidence.

Olympia ressenti une violente nausée en entendant ces mots, elle se retint de porter la main à son abdomen dans un geste inutile pour calmer la douleur aigue qui enflammait à nouveau son poumon gauche. Quel imbécile, il disparaitrait à la mort d’Arthas mais elle serait encore là, plus vivante que jamais, côte fêlée ou non.

- Je vous ai dit qu’il faudrait plus d’un assaut. Soyez indulgent je suis entourée de bras cassés. J’ai fait livrer des démolisseurs et des engins de siège mais ils n’ont été capables d’acheminer que deux canons sur la zone de combat. Il y a eu des pertes dans les deux camps, et je ne sais même pas comment le Duc et sa femme ont échappés à la mort… Le boulet de pyrite dans le canon n'était pas la meilleure idée. Mais ils sont plus lâches que je l’imaginais… Aucun croisé du duché à part… Leithiane n’a osé se joindre au cœur du combat. Et elle est déjà morte.

Elle déglutit à nouveau en laissant son regard glisser en direction des alcôves mais elle ne détecta pas âme qui vive. Elle avait encore trop parlé, beaucoup trop. Il fallait qu’elle se rattrape, absolument.

- Il sera fait selon vos ordres, par la Lumière vous avez ma parole.

Encore une boulette, c’était pas sa journée. Elle expira lentement, décidant de garder le silence pour ne pas s’enfoncer davantage. Elle se concentra sur sa respiration et sur le mouvement lent de son plexus à chacune de ses inspirations et parvint à garder son calme, s’armant de patience. Plus rien n’existait à par l’air qu’elle respirait et qui allait alimenter en oxygène chacune des cellules de son corps. Soudain la voix aussi cadavérique que gutturale brisa à nouveau le silence.

- Meneldur est dans le coma à l’hôpital de Dalaran ?

Olympia fronça ses fins sourcils, faisant une moue discrète.

- Oui mais ce n’est pas de mon fait. Il a disparu au milieu de la bataille juste après notre premier assaut à dos de drake. Combat contre un troll apparemment. Serait mort si Leithiane ne l’avait pas sauvé. Je ne l’ai retrouvé que plus tard, il était déjà entre la vie et la mort.

Elle n’eut a nouveau que le silence pour lui répondre. Elle se demandait si ce qu’elle venait de dire répondait à la question, ou s’il voulait en savoir plus… Ou s’il jouait simplement avec ses nerfs. Elle fixa à nouveau les bougies, tentée de faire subir le même sort à ce chevalier qu’au sectateur encore gisant dans son sang sur le parvis. Mais ce n’était pas encore le moment, et cela compromettrait tous ses efforts. Peut être aurait-elle du mentir. Evidemment qu’elle aurait du, Meneldur n’était pas une proie facile. S’endurcir il fallait. Comme il ne répondait toujours pas, elle repris la parole, vaincue.

- Si vous permettez, la Lumière attend mes prières.

Elle laissa glisser le capuchon sur ses épaules, ses longs cheveux argentés tombant en cascade sur ses épaules jusque dans le creux de ses reins, puis s’agenouilla en face de l’autel les mains jointes, incarnation vivante de la dévotion.

Cette fois, la voix résonna immédiatement.

- Elle ne vous sauvera plus.
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