Le Duché d'Usakar
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Duc Tarpalantir d'Usakar

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Duc Tarpalantir d'Usakar Empty Duc Tarpalantir d'Usakar

Message  Tarpalantir d'Usakar Lun 30 Mar - 21:03

Vous qui lisez ces lignes, voici mon histoire. L’histoire d’un homme qui n’a pas pu choisir son destin … celle d’un homme qui n’a jamais pu avoir la vie qu’il voulait.

Elle commence dans le puissant royaume de Lordearon, au nord du continent d’Azeroth. Je suis né il y a de cela 25 ans, dans une riche famille noble de la capitale ; mon destin était tout tracé … être membre de la garde royale de Ménéthil second du nom. C’était sans compter sur le destin ; et le fléau.

Mais commençons par le commencement. Mon père, fils de noble et arrière petit fils de noble, est né 25 ans avant moi, à Lordearon. Élevé dans la voie des armes et de la droiture, il trouva sa place dans la garde royale suite à ses faits d’arme dans les armées du roi. Il avait le rang de Duc, mais était aussi un marchand réputé ce qui lui valait une solide assise dans la vie politique et commerciale de notre cité. Son nom était connu dans un certain nombres de régions du royaume … suite à ses exploits mais aussi grâce à sa fidélité à toute épreuve envers le roi.

Mon père se maria à l’âge de 25 ans avec une fille de la noblesse de Lordaeron, une fille d’une famille puissante qui souhaitait ainsi accroître sa présence dans la société. Deux enfant naquirent ; ma sœur, de deux ans ma cadette et moi ; l’aîné de la famille. Ma mère appris à ma sœur le goût pour les langues étrangères qu’elle avait, mon père préférant m’enseigner le maniement du marteau de guerre et de l’épée à deux mains. Mon futur était déjà choisi. Son appartenance à la garde du roi lui permettait de désigner une personne pouvant rejoindre ses rangs, son choix alla donc tout naturellement vers moi. A l’âge de 10 ans, j’entrais dans les pupilles de la garde. Je m’en souviens comme si c’était hier, le sergent instructeur venant me chercher a la maison …

-Seigneur duc d’Usakar, sergent Natgingly. Je viens chercher votre fils.

-Ah … je me demandais si vous alliez venir

-Un peu de monde sur le trajet. Où est votre fils ?

-Il arrive, il doit sûrement dire au revoir à sa mère et à sa sœur.

En effet, à l’étage de la maison je faisais mes adieux à ma mère et à ma sœur, Denise. Bien qu’elle préféra qu’on l’appelle Mitsu.

-Je passerai vous voir Mère, je ne suis qu’à la caserne et dans la capitale en plus, ce n’est pas si grave.

-Je sais mon fils … mais ton père t’envoie la bas sans m’avoir demandé mon avis, et je n’aime pas ça.

-Il faut que je le fasse mère, pour l’honneur de la famille, dis je sûrement avec une très grande fierté. Il est temps que je descende, j’entends père parler avec un homme … sûrement le sergent.

-Vas mon garçon, prend grand soin de toi. Ma mère me posa un baiser sur le front en souvenir ; je ne la revis jamais plus.


Une fois mes affaires ramassées, je descendais l’escalier quatre marches par quatre marches, j’arrivais à peine essoufflé en bas devant un homme portant la livrée de la couronne et mon père.

-Je suis prêt père dis je d’un ton calme, mais tellement excité en même temps.

- C’est moi qui sais si tu es prêt ou non … mon fils, dis mon père d’un ton extrêmement sérieux que je ne lui connaissais pas. Sergent, faites de lui un bon soldat.

-Il sera fait selon vos désirs monsieur le duc.

Le sergent ramassa mes affaires et se dirigea vers la porte, je le suivais fier comme tout. Je ne me souviens pas vraiment du trajet jusqu'à la caserne … sans doute que j’étais trop attiré par mon guide et sa tenue. Tenue que j’allais revêtir.

Après un trajet court, si l’on peut appeler court un trajet dont je ne me souviens pas, le sergent et moi arrivâmes à la caserne de la garde ; dans l’enceinte royale. La majesté des bâtiments et surtout leur taille me laissèrent sans voix.

-Par ici mon garçon, on va te trouver une tenue à ta taille. Allons voir le fourrier.

-A vos ordres sergent. J’avais du dire une bêtise, puisque le sergent ricana devant ma réponse.

-Tu vas en donner du sergent dans les mois à venir, profite un peu de tes derniers instants de liberté mon garçon. Tu vas en baver ensuite …. Foi d’ancien.

-Bien monsieur, je vais avoir une tenue comme vous ? La question que j’ai posé a l’époque me laisse songeur … comment ai-je pu poser une question aussi idiote.

-C’est la seule tenue que tu porteras en effet … du moins pendant ta présence dans ces bâtiments. Allons, suis moi.

Le reste de la journée se passe en divers essayages de tenue … celle de parade, d’entraînement, de garde, de revue … Je ne savais plus ou les mettre tellement j’en avais. Il fallu ensuite me trouver un lit, chose facile puisque ça circulait dans les bâtiments et qu’il y avait toujours des lits de libres chez les pupilles. Une fois installé, le sergent me présenta à la section ou j’allais être incorporé, je la retrouvais au réfectoire.

-Burtz, un nouveau pour toi. Un vrai nobliau comme tu les aimes, il termina sa phrase en ricanant.

-Encore un morveux qui parce qu’il est noble se croit tout permis …. Tu vas voir, il va pas rester longtemps chez moi le petit. Je n’avais eu que la voix, lorsque je le vis apparaître, une espèce de brute épaisse … parfaite dans le rôle du tyran pour recrue.

-Toi mon petit, tu vas souffrir avec moi, dit il avec un grand sourire. A partir de ce moment, je détestais d’office cet homme, quoi qu’il me fasse je tiendrais. Et il me fit souffrir, à peine mon paquetage sur mon lit et ma tenue d’entraînement mise, je fut littéralement traîné sur le terrain de manœuvre pour commencer ma formation. La première journée fut un véritable calvaire ; des coups, des remarques acides, les moqueries des membres de la section sur mon manque de raideur dans le maniement de certaines armes telle la lance. Mon père ne m’avait pas formé au maniement de cette arme, bonne pour l’infanterie ; j’eus quelques difficultés au début à m’y habituer, mais j’ai vite pris le coup de main. A la fin de la journée, je ne pensais qu’à une seule chose … dormir.

Les journées suivantes furent aussi faciles que la première … entre les brimades du sergent instructeur et les blagues de mauvais goût des membres de la section, je passais ma journée à me faire taper sur les doigts. Malgré tous ces problèmes, je trouvais le moyen de devenir rapidement l’un des meilleurs éléments des dernières recrues arrivées récemment. Même si le sergent ne voulait pas le voir, j’étais bien meilleur que la plupart des garçons de la section ; peut être que les années de pratique avec père y était pour quelque chose ; ou bien la pratique des armes était une chose pour laquelle j’étais effectivement destiné.

L’année passa sans grand changement dans le programme d’instruction, toujours les mêmes exercices, les mêmes corvées, les mêmes réprimandes ; tout ça pour rien sans doute, une vie de garde à ne rien faire. Passer sa journée devant une porte a regarder passer les gens. Viennent mes 11 ans, rien de spécial pourrait on dire, sauf que pour moi, cela faisait un an loin de ma famille, de ma mère. Pour moi habitué a vivre dans une maison entouré de toute l’attention d’une mère … cette année fut la plus longue de ma vie. Mais tout allait changer pour moi au cours de cette année ; tout d’abord l’apparition quasi irréelle d’un paladin dans la cour de la caserne ; pour nous jeune garçons c’était un peu un rêve qui se réalisait. Notre rêverie fut de courte durée, le sergent venant nous aboyer ses ordres pour que l’on reprenne les exercices le plus vite possible ; ce n’était pas la présence d’un membre de l’Ordre de la Main d’Argent qui allait changer ses habitudes. Les sergents instructeurs reprenaient d’ailleurs tous leurs sections en main suite à ce flottement ; la journée ne changea pas et puisque nous avions … «arrêté » les exercices sans ordre de la part de notre bien aimé sergent, il nous en rajouta une couche après le repas.


La vie dans une caserne se ressemble, quoi qu’on en dise les années passent et se ressemblent ; ce qui fut le cas dans cette caserne de malheur. Les trois années suivante furent aussi bien que les précédentes, toujours pareil … la routine, affreuse et oh combien prenante, démoralisante quand nous entendions les gardes parler de leurs aventures durant les guerres. Nous ne pensions qu’à une seule et unique chose le soir ; faire comme eux. Le soir de mes 14 ans, le capitaine de la caserne me fit appeler dans son bureau, espérant un petit changement dans notre morne routine je m’y précipitais. J’arrivais comme un fou devant la porte du bureau, le planton de service me fit signe d’attendre devant l’entrée.

-Savez vous pourquoi je suis appelé ?

-Non, aucune idée, le capitaine m’a dit de t’appeler, je l’ai fait. C’est tout.

Je sauté sur place en attendant que l’on m’appelle dans la pièce. Je ne savais plus où me mettre, visiblement cela amusait le garde de me voir dans cet état. Je n’eus pas longtemps à attendre, la porte s’ouvrit sur une homme en armure lourde, ressemblant a s’y méprendre a celle d’un paladin. C’est à ce moment que le capitaine m’appela :

-Recrue D’Usakar, entrez !

Je rentrais, non je me précipitais dans la pièce. La personne ayant ouvert la porte se mettant donc mon dos, j’avais beau être calme en apparence je bouillais à l’intérieur en me demandant ce que voulait le capitaine.

-Mon garçon, je n’irais pas par quatre chemins. La personne derrière vous est un paladin de l’Ordre de la Main d’Argent, comme tu le sais les familles nobles ont toutes un fils qui y rentre en la qualité de paladin. De par ta naissance, mais aussi de par tes brillants résultats tu as donc une place dans cet ordre prestigieux ; cette récompense n’est due qu’a toi, ton père n’est pas impliqué la dedans et de toute façon, il ne l’aurait pas voulu. Voici le maître paladin qui va t’enseigner son art, je te présente le maître Estral Delester.

-Ravi de faire ta connaissance mon petit, ton capitaine m’a parlé de tes dons pour les armes. Visiblement il est très fier de toi dans ce domaine, j’espère pouvoir apprécier des mes propres yeux tes qualités.

Comme on peut s’en douter, je n’étais pas peu fier suite à un tel compliment venant d’un homme d’armes de cette catégorie ; je répondais donc rouge comme une pivoine :

-Tout l’honneur sera pour moi Messire paladin.

-Quand peux tu partir avec moi pour notre bastion dans la région ?

Je ne sais pas trop pourquoi je répondais comme ça, mais la jeunesse aidant on dit des bêtises.

-Je serais prêt dans 5 minutes Messire.

-Va pour 5 minutes, files préparer tes affaires petit.

-De suite, Capitaine.

Sans même attendre l’ordre, je quittais comme un fou le bureau du capitaine pour aller boucler mes affaires. L’excitation aidant, je tenais les 5 minutes que j’avais dit au paladin, je le retrouvais au pied de sa monture dans la cour de la caserne.

-Une bonne chose pour toi petit, tu es ponctuel. Cultives ça, cela te sera utile plus tard. Pour le moment, nous avons de la route à faire. Montes sur le cheval, nous irons plus vite comme ça.

Je m’empressais donc d'essayer de monter sur le destrier de guerre de mon nouveau maître. Une monture des plus impressionnantes et harnachée pour partir à la guerre. Le harnois brillait comme mille soleils, je ne sais pas comment il faisait pour ne pas être aveuglé par sa monture. Bien entendu, du haut de mes 14 ans je n’étais pas capable de monter sur une monture de ce type, j’ai donc été tiré par la peau des fesses sur la selle par mon maître pour que nous nous mettions en route sans plus tarder.
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